Le développement durable fait depuis plusieurs années partie des principales préoccupations des français. Et le dernier rapport du GIEC est loin de leur donner tort. En tant que citoyens, il est donc de notre ressort de questionner nos pratiques de consommation, mais aussi la manière dont nous pensons notre modèle économique.
L’heure n’est plus vraiment au “Business as usual”.
Questionner les liens possibles entre e-commerce et développement durable, et réfléchir à des moyens concrets de réduire son impact n’est pas uniquement bon pour la planète. Cela l’est aussi pour les affaires. Pour se distinguer dans un secteur toujours plus concurrentiel, et attirer les internautes soucieux de leur empreinte carbone, des pratiques plus respectueuses de l’environnement se révèleront particulièrement efficaces.
StanApp vous partage des données sur l’impact de l’e-commerce sur l’environnement, et ses conseils pour le limiter au maximum.
Quel est l’impact de la croissance de l’e-commerce sur l’environnement ?
Impossible de nier la croissance qu’a connu ces derniers mois le commerce en ligne. D’après le rapport Sustainability Annual Trends, produit par l’agence de réflexion SustainAbility, cette dernière a aussi eu un impact environnemental sans précédent.

Un rapport de la FEVAD datant de 2008 estimait déjà l’impact lié aux emballages à 80 g éq. CO2 par kilogramme de marchandise. Et la pression écologique des déplacements réalisés par les véhicules de livraison 3,55 fois moins importante que le commerce physique. Dans son étude de février 2021, le gouvernement estime également que l’essentiel des gazs à effet de serre des produits de consommation courants sont liés aux premières étapes de la chaîne de production. Et que la livraison a donc un rôle relativement mineur à jouer en matière d’e-commerce et développement durable. Néanmoins, le Made in France réduira nécessairement le coût et l’impact du transport.
Néanmoins, le gouvernement s’inquiète également de plusieurs tendances, de nature à dégrader le bilan environnemental du commerce en ligne. Et invite même à « considérer avec prudence » les inventaires « très positifs » brandis par les acteurs du secteur. Le principal enjeu en la matière est celui des flux de marchandises. L’enquête conclut en effet que l’augmentation de la fréquence d’achat et les dispositifs d’optimisation du service client génèrent toujours plus d’émissions de gaz à effet de serre et de particules fines.
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Jeter un œilE-commerce et développement durable : 60 % des consommateurs français se préoccupent de l’impact de leurs achats en ligne
Selon une récente étude menée par la plateforme de livraison SendCloud, 3 consommateurs sur 5 (soit 60 %) considèrent leur impact environnemental comme un facteur important au moment de choisir leur option de livraison.
La majorité des Français (82 %) estime également que les emballages utilisés par les e-commerçants devraient être à 100 % recyclables. Pour 67 % d’entre eux, il les utilisent en trop grande quantité au moment d’envoyer leur commande. Résultat : 54 % des consommateurs européens pensent que e-commerce et développement durable ne vont pas réellement de pair. Et que sa croissance peut être nuisible pour l’environnement.
Se positionner comme un acteur plus “vert” semble donc être une bonne stratégie pour convaincre des clients toujours plus soucieux de leur impact ?
Le dilemme de la “taxe verte”
Les préoccupations concernant e-commerce et développement durable ne se traduisent pourtant pas systématiquement par des actes. Les modes de livraison considérés comme “écologiques” ne sont en effet pas toujours privilégiés par les français.
Et seuls 37 % d’entre eux se disent prêts à payer plus cher pour une option de livraison au bilan carbone neutre. Se pose alors le défis pour les marchands de trouver le bon équilibre entre des pratiques plus respectueuses de l’environnement, et des prix compétitifs pour leurs clients.
La tâche sera néanmoins plus facile pour ceux qui ciblent les millenials. Représentant à eux seuls plus de 600 milliards de dollars dépensés en ligne chaque année, ils sont 70 % à déclarer que l’orientation environnementale d’une entreprise influence leurs décisions d’achat. Et surtout à ne pas être rebutés par des prix plus élevés, les produits éco-responsables étant considérés comme des investissements sur le long terme.
Comment augmenter son taux de conversion en misant sur le lien entre e-commerce et développement durable
Alors comment tirer parti de cette préoccupation grandissante pour e-commerce et développement durable ?
Voici les points sur lesquels vous concentrer pour “verdir” votre expérience d’achat.
Offrir des options d’expédition respectueuses de l’environnement
Pour réduire l’impact de votre activité sur la planète, vous pouvez commencer par revoir votre politique d’expédition. Et notamment choisir vos transporteurs avec plus de soin. Renseignez-vous par exemple sur les modes de transport qu’ils utilisent avant de leur confier vos colis.
Vous pourrez par exemple choisir entre ceux qui proposent des “flottes vertes”, c’est- à dire des camions électriques, ou des voitures équipées de GPL ou GNV. Ou bien ceux respectant la charte label CO2, et qui se conformeront donc aux normes imposées par l’ADEME.
N’hésitez pas à réclamer des preuves sur ces méthodes de transport afin, notamment, de comparer leur taux d’émission de CO2 par voyage.
Limiter ses emballages
L’un des principaux responsables des mauvaises relations entre e-commerce et développement durable est l’emballage. La start-up américaine LimeLoop estime par exemple qu’environ 165 milliards de colis sont expédiés chaque année, l’emballage correspondant à environ 1 milliard d’arbres.
L’utilisation de matériaux recyclés est une première piste pour réduire son impact. Mais certains marchands vont encore plus loin, proposant à leurs clients de leur renvoyer l’emballage après réception de leur commande. Les emballages en vinyle ont ainsi une durée de vie de 10 ans, peuvent être utilisés 2 000 fois et devraient économiser 1 300 arbres et environ 7,5 millions de litres d’eau pour 100 livraisons.
Pour réduire l’impact de vos expéditions sur l’environnement, vous pouvez également optimiser la quantité d’emballage utilisée et les fréquences d’envoi. Notamment en éliminant l’air à l’intérieur de chaque colis, ce qui permettra également de prendre moins de place dans les camions de livraison, et donc de réduire ses émissions durant l’expédition.
Optimiser la gestion des livraisons et des retours
Si vos clients ne sont pas souvent chez eux, ils risquent de manquer la livraison de leur colis. Ce dernier sera souvent retourné en magasin ou dans vos entrepôts, entraînant des trajets, et donc des émissions de CO2 supplémentaires.

Pour éviter les tentatives de livraison répétées, vous pouvez, par exemple, rediriger vos livraisons vers une station de conditionnement. Mais aussi sensibiliser votre consommateur à choisir ces options d’expédition de manière plus responsable.
Pour éviter les retours, les informations concernant vos produits (comme la couleur, la dimension ou les tailles pour les vêtements) doivent être aussi claires que possible.
L’utilisation d’une terminologie descriptive et compréhensible a également des effets secondaires positifs sur votre référencement. Les algorithmes des moteurs de recherche ont plus d’informations à traiter, ce qui signifie que les résultats des requêtes de vos potentiels clients deviennent plus variés et précis.
Communiquer sur ses pratiques durables
Neuf consommateurs sur dix apprécient les efforts de communication honnêtes des marchands en ce qui concerne les liens entre e-commerce et développement durable. Cependant, ils se méfient également des promesses mensongères, et sont plus sensibles aux boutiques qui ne se contentent pas de communiquer sur les aspects durables de leur activité, mais qui mettent également en avant les points à surveiller et améliorer.
Les certificats et labels verts (notamment FairTrade, ou GOTS pour le coton biologique dans le textile) sont aussi de puissants outils de marketing écologique.
E-commerce et développement durable : est-il temps de s’engager ?
Si la vente en ligne génère entre 1,5 et 2,9 fois moins de CO2 que le commerce traditionnel, son explosion ces derniers mois doit pousser les acteurs à s’engager en matière de durabilité. Un engagement appelé de leurs vœux par les consommateurs, et qui se traduira progressivement en un avantage concurrentiel pour votre entreprise.
En plus de limiter votre usage d’emballages et de choisir des modes de transport plus verts, vous pouvez également réduire votre impact en optant pour une méthode de paiement en ligne plus écologique. Le paiement de banque à banque, qui ne nécessite ni argent liquide, ni carte bancaire, est donc la solution de “green payment” par excellence. Et un bon moyen de vous démarquer non seulement en matière de préservation de l’environnement, mais aussi de fluidité et de sécurité des transactions, 2 autres facteurs essentiels pour attirer et rassurer vos clients !